Espace imaginaire, c’est une rencontre avec un lieu. Le lieu est pensé comme épicentre dans lequel les chorégraphies des corps et les espaces é-mouvants viennent le révéler: une scénographie plastique surgit.
Ainsi Hors champ, arrêt sur image, superposition d’images, photographie en mouvement, mouvements aiguisés se dévoilent dans les perspectives et des ailleurs stellaires…Les images se précisent, l’esthétique se dessine, les lieux se chargent alors de nos histoires dans un univers mobile et poétique.
«On ne vit pas dans un espace neutre et blanc, on ne vit pas, on ne meurt pas, on n’aime pas, dans le rectangle d’une feuille de papier.» – Michel Foucault
” Espace imaginaire “ est un lieu inventé qui n’est pas sur une carte.
” Espace imaginaire “ métamorphose l’identité des lieux.
“Chaque projet est une immersion dans le cadre : écouter, arpenter les lieux, marcher, dessiner, enregistrer, penser et écrire. Ces outils me permettent d’inventer l’espace imaginaire qui sera accordé au lieu et d’inviter un collectif d’artistes et de complices, se tisse alors un champ transdisciplinaire”
“Espace imaginaire” offre une dramaturgie des corps dans l’espace.
C’est un espace-autre qui héberge l’imaginaire et détourne la temporalité: un hors temps.
” La mise en présence de corps se situe au centre de mon œuvre par le déploiement de leur sensibilité et de leur imaginaire.Ce sont des événements dans l’image. Ces corps sont comme des mesures pour appréhender les espaces, leurs échelles, leurs circulations… Mais avant tout l’attention au lieu est la base de mon processus créatif.
J’écris des œuvres chorégraphiques au gré des espaces temporaires dans lesquels je crée. Dans mon travail, il n’est pas seulement question de ce que le corps fait à l’espace mais aussi ce que l’espace fait au corps. Mouvement des corps et mouvements des lieux se mêlent à mon vocabulaire.
j’interroge aussi la relation avec le spectateur dans des formats où il côtoie souvent l’intime, l’invitant à la proximité, à une lecture active de ce qui est donné à voir”
Ce projet est à géométrie variable:Il s’adapte sur plateau ou in situ (espaces communs, intimes, publiques, paysages…) pour y inventer des îlots: “jardiner les possibles” (M.Macé: “Les cabanes”) …
“Mais où est-elle, notre vie ? Où est notre corps ? Où est notre espace ?” Georges Perec (Infra-Ordinaire)